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Blunderbuss - Jack White

 

 

  Jack White, la moitié pensante des White Stripes revient seul (vautour à l'épaule, tout de même...) avec un disque blues-rock enragé, inspiré mais parfois bancal et trop lisse. Retour gagnant, façon shotgun, ou coup d'épée (de pirate) dans l'eau ?

 

    Tout le monde se rappelle bien sûr de Seven Nation Army, l'hymne rock des années 2000 chanté maintenant dans tous les stades et dansé dans les boîtes de nuit sur de bons vieux beat techno qui font mal au crâne (surtout le lendemain). Mais si, "po popo po popo po"... Ca vous revient ? Et bien oui, c'était les White Stripes, sortes de Nirvana contemporains en plus propres sur eux, et en moins suicidaires aussi. Bon, c'est vrai que l'ami Jack, (en plus d'être un sosie de Johnny Depp, d'où la référence aux pirates...), a un look sorti tout droit d'un film de Tim Burton, façon Beetlejuice, ou encore mieux, L'étrange Noël De Mr. Jack, mais rien de bien flippant, juste un petit délire gothique en total décalage avec sa musique d'ailleurs : du rock, du blues, classique et électrique, voire éclectique. Rien de bien méchant au final...

 

   Et au premier abord, cela semble être un peu le souci en fait. Tout ça est un peu trop propret, et ressemble par moment à un petit caprice d'adolescent gâté ou de fils à papa. Dans la forme tout du moins. Car passé outre ce constat peu engageant, et après quelques écoutes supplémentaires et attentives, il faut reconnaître que le White Stripe, maintenant seul, a un certain talent de composition quand il s'agit de détourner les standards hyper-codés de la musique américaine. Toute la palette y passe d'ailleurs (blues, jazz, country, balades, rock lourd, gospel...), parfois avec maladresse, mais souvent avec brio, même si au final, Jack ne réinvente pas le fil à couper le beurre.

 

   On alterne donc entre divers sentiments : par moments, on a envie de crier au génie (Sixteen Saltines, Love Interruption, Blunderbuss...) à d'autres de se dire qu'on a déjà entendu tout ça, que c'est bien banal... La sensation devient au final assez déstabilisante pour qu'il soit difficile d'émettre un avis tranché. Ce mec là a un talent certain, impressionne même par moments mais il n'est pas parti non plus il me semble pour révolutionner la musique en profondeur et laisser une trace indélébile dans l'histoire du rock, malgré ce que certains critiques semblent penser.

 

   Prenons donc ce disque pour ce qu'il est, un très bon produit de rock contemporain, extrêmement bien ficelé, sans trop en rajouter...

 

   

    Attention, Edward au mains d'argent est de retour, un vautour à l'épaule, et un méchant pétard à la main...

 

     Note : 3.5/5

 

 

Love interruption

 


 

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03/05/2012
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