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Shields - Grizzly Bear

 

 

  Un voyage. Du genre de ceux que l'on oublie pas. Un voyage qui transporte dans des contrées à la fois étrangères et hospitalières. Des contrées aux paysages dont la profondeur de champ est infinie, flirtant avec l'espace intersidéral. Des contrées fertiles, au sein desquelles les végétaux se marient harmonieusement avec la pierre, dans lesquelles la beauté pure côtoie le sublime racé. Des contrées majestueusement rares, des contrées qui abritent des joyaux purs.

 

  De la première à la millième écoute, le chemin est le même. Et pourtant ? Il est toujours différent. c'est ce qui fait la richesse de ces pays merveilleux dont on se demande toujours s'ils sont des rêves ou une part de la réalité. Je n'en sais rien. Nul ne le sait. Peut être ceux qui l'ont imaginé le savent, ceux qui lui ont donné naissance. Le mystère reste entier. Une bande de New-Yorkais surdoués, touchés par la grâce, une de celles qui ne se montrent que quelques fois par décennie, dans le meilleur des cas ?

 

  Quelque chose comme ça. De l'instant de la découverte à la force de l'habitude, Shields s'apprécie, se dévore même, sans faim. Naturellement. De Sleeping Ute à Sun In Your eyes, brillantes extrémités, en passant par l'imparable Speak In Rounds, la fabuleuse Yet Again, ou encore les improbables A sample Answer et What's Wrong, bouées naturelles dans ce monde féérique. Et que dire de Gun-Shy et Half-Gate, qui prolongent avec brio et une finesse indicible l'incroyable voyage que l'on sait de toutes façons trop court. Si je devais jouer les rabats-joies de service, je pourrais émettre une petite réserve concernant la trop Radioheadienne The Hunt, mais ce serait vraiment du chipotage.

 

  Et on ne chipote pas avec la beauté à l'état pur. Non, messieurs dames, cela n'est pas convenable. Les diamants bruts ne courent pas les rues d'une industrie musicale à l'agonie. Surtout quand ils sont dix à la fois. Il est à ce titre indécent de cracher dans la soupe en temps de crise. Seuls les idiots et les sourds peuvent se le permettre. Les autres, accompliront le voyage et seront touchés par la grâce, comme moi. Ou pas. Mais ce serait franchement faire la fine bouche.

 

  Pourtant, et tout le monde le sait, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Autant dire que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Ainsi, je préfère me laisser transporter. Accomplir le voyage. Une mille et unième fois. Puis une autre, et encore une autre. Emporté par l'ivresse du bonheur. Cela faisait tellement longtemps.

 

  The sun is in your eyes.

 

  Et après ? Combien de temps à attendre ? Yet again ?

 

 

  Note : 4.5/5

 

 

Le clip de Yet Again

 

 

 

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15/10/2012
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