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Bellflower

 

 

 

 

  Rien à faire, la mode cinématographique est à l'étrange. Mais une sorte d'étrange social, presque "civilisationnel", représentatif d'une génération complètement paumée, barrée, à côté de ses pompes et de la plaque. Drôle d'époque que celle que nous vivons ! Bellflower en est l'illustration éclatante, puisque le film narre le quotidien de jeunes californiens plus que désœuvrés qui attendent l'apocalypse presque comme une rédemption... Ambiance !

 

 

  Sauf que l'apocalypse, ils vont se la jouer tous seuls, dans leur vie, dans leur tête. Enfin, surtout dans la tête du personnage principal, Woodrow, joué brillamment par le réalisateur lui-même, Evan Glodell. Son premier film derrière la caméra commence comme un teen movie un peu barré, avec une histoire d'amour pas banale entre Woodrow, donc, et Milly, qui va être celle qui va tout déclencher. A la passion timide va succéder un gâchis sans nom, aussi bien dans la forme que dans le fond. Dommage, on aurait pu être en droit d'attendre mieux. 

 

 

 

 

  En effet, la chronique de génération désabusée peinte dès les premières minutes laissait entrevoir meilleur traitement que cette pellicule arty orgueilleuse, trop longue et parfois pompeuse. Non pas que tout soit à jeter, hein ; la bande son, par exemple, est plutôt intéressante, les acteurs sont bons, le cadre (Ben, Bellflower, dans la lointaine banlieue de L.A.) est propice au contexte développé et la photographie est plutôt une réussite. Et puis ça se laisse regarder, au début en tout cas. Ça se tasse par la suite et le dernier quart d'heure est franchement pénible. On se demande vraiment quand ça va se terminer.

 

 

 

  En fait, Bellflower prend un peu trop son temps. On a la vague impression d'ailleurs que ce dernier s'est arrêté sur la petite bourgade, et même, que l'apocalypse a vraiment eu lieu en réalité. C'est ça en fait, Bellflower est peut-être le premier drame romantique post-apocalyptique... A moins qu'il ne soit qu'un remake de Mad Max version 2.0 par et pour les geeks élevés aux réseaux du XXIème siècle. Ou alors, dernière hypothèse, c'est un simple produit marketing bati de toutes pièces après une étude de marché pour un public ciblé d'adolescents attardés (dont je fais certainement partie). Dans les deux premiers cas, c'est légèrement raté. Pour ce qui est du troisième, c'est une franche réussite, il faut bien le dire, puisque : 1) je l'ai regardé (je suis loin d'être le seul) et 2) l'immense buzz autour du film a rapporté à ses producteurs dix fois ce qu'il a coûté. Bien joué Evan ! Pour ce qui est de l'œuvre en elle-même, par contre, on repassera, malgré des qualités mal exploitées. 

 

 

  Note : 2.5/5

 

 

 

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20/07/2012
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