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Master Of My Make-Believe - Santigold

 

 

 

  La reine du featuring et accessoirement clone réussi de la talentueuse et subversive M.I.A. revient en forme avec son deuxième disque et un nouveau nom, quatre ans après Santogold et son succès largement mérité !

 

  Santigold est de cette génération typiquement et furieusement contemporaine d'amazones ethno-punk, catégorie créée et entretenue par les frasques de la géniale M.I.A., dont l'ex-Santogold est de prime abord passée pour un clone. En même temps, la ressemblance était tellement frappante, à presque tous les niveaux (thèmes, timbre de voix, sons...) qu'il était difficile de faire autrement. Impossible pourtant de ne pas louer la qualité intrinsèque de son premier album, qui contenait les tubes L.E.S Artistes, Say Aha, mais aussi Creator. Pas de doute, l'originaire de Philadelphie tenait carrément la route et marquait même sa (légère) différence, empruntant au passage des chemins parallèles, plus occidentaux, foncièrement plus rock, moins digitaux.

 

  Restait à passer l'obstacle toujours délicat du deuxième album. Beaucoup s'y sont cassé les dents, certains ne s'en sont même jamais remis (CSS, notamment, pour rester dans un trip similaire...). Premier constat, l'accroc est évité, mais parfois de justesse. Après un début tonitruant et trois morceaux largement au niveau ( Go ! - M.I.A., sors de ce corps - , Disparate Youth et God From The Machine) l'inspiration se tarit un peu. La routine pointe son nez et Santigold paye sans doute un peu la boulimie de featuring qui a été sienne ses derniers temps. En effet, elle est apparu sur de nombreux titres concernant divers artistes ces derniers mois (Spank Rock, Beastie Boys, Amadou et Mariam, et un peu plus loin, Basement Jaxx, N.A.S.A., Major Lazer...). Ou comment la quantité peut tuer (un peu) la qualité.

 

  Bon, rien de rédhibitoire non plus, le tout est très honnête et on retrouve même la flamme avec le très pop The Keepers et son refrain accrocheur, avant un final en fanfarre incontrôlée qui évite la sortie de piste de justesse (Big Mouth). Bonne nouvelle, l'album semble se bonifier avec les écoutes, comme le bon vin avec les années, ce qui est plutôt un signe encourageant, contrairement au cas inverse. Le disque, dans sa globalité, reste quand même inférieur à son premier effort, qui avait, il est vrai, placé la barre assez haut. Trop haut ?

 

  Ladies Power !

 

 

  Note : 3.5/5

 

 

Le clip de Disparate Youth

 

 

 

 

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10/05/2012
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