Fin du premier acte - Reconversion (10)
Ça y est, le rideau est en passe de tomber, marquant la fin de la dernière scène de l'acte I de ma reconversion. En bon amateur de séries, je pourrais également écrire que le season finale vient d'avoir lieu. Pas de cliffhanger cette fois-ci, la saison se termine bien, sans trop de suspense. La suivante devrait commencer en septembre, sur les bancs de l'université et avec grosso modo les mêmes acteurs. Je tiendrai toujours, sans surprise le rôle principal. Comme dans les vraies séries, je ne sais toujours pas comment tout cela va se terminer... Mais j'y travaille !
Et oui, première info, je suis à nouveau étudiant, douze ans après. Mon inscription a été actée ce matin même. Je repasse en quelque sorte de l'autre côté de la barrière. Une fois de plus, j'ai été confronté à la machine administrative bien de chez nous qui ne fait pas de cadeau et aime bien mettre des bâtons dans les roues. Ah, chère administration, avec tes lourdeurs dignes des plus belles heures du théâtre de boulevard ou de la comédie burlesque, avec tes pannes de réseaux, tes machines d'un autre siècle, tes tonnes de papier à fournir, à remplir, tes numéros multiples et tordus, mais surtout perdus, tes enveloppes, tes timbres, tes chèques, tes agents égarés, dépassés, formés à la truelle, enfin quand ils le sont... Chère administration, que ferions-nous sans toi ? Que deviendrions-nous ? Tout serait si facile, si simple que nous serions morts d'ennui, instantanément, dans la seconde. Quelque part, tu fais un peu partie de nous. Et vice-versa.
Excusez ce petit paragraphe cynique, mais tout ne s'est, évidemment pas passé comme prévu. Comment aurait-il pu d'ailleurs en être autrement ? Quoiqu'il en soit, après quelques rocambolesques et habituelles aventures (indices ci-dessus) et deux bonnes heures passées dans la chaleur suffocante d'une salle surpeuplée et tendue, le résultat est là (il en faut un peu plus pour me déstabiliser maintenant) : j'ai mon certificat de scolarité (mais pas encore ma carte étudiante - Ben ouais, il faut retrouver le numéro édité en 1995, mais comme plus aucune donnée n'existe avant 1999...). Ouf, j'aurais mérité de fait une bonne bière bien fraîche ce soir. De toute façon, le parcours du combattant est comme une seconde nature pour nous, petits Français. De la gnognotte, en somme. La force de l'habitude. D'ailleurs ça me fait penser qu'il faut que je recontacte mon inspection académique qui ne donne plus signe de vie... Ah ben oui, je suis bête... Ils sont en vacances.
Ah, les vacances, les congés payés... C'était le bon temps. Bon, l'année s'est terminée sans moi, de toute façon. Mes ex-futurs collègues sont sur la route pour deux mois aux frais de la princesse (les veinards). Enfin, eux, ils rattaquent en septembre. Rira bien qui rira le dernier. Quoi, qu'entends-je, je n'ai plus de salaire ? Ben ouais, c'est vrai. J'ai plus un cale. La banqueroute est proche mais je suis en passe de régler ça avec mon banquier qui me promet monts et merveilles, que dis-je, des miracles qui vont soit-dit en passant m'endetter pendant plusieurs années. Mais franchement, je vais vous dire : je m'en tape ! Mes comptes passent du côté obscur de la force mais je me sens bien, heureux, épanoui. Mon pouvoir d'achat est en berne ? Je réponds que la consommation est un leurre. Et puis votre tour va arriver, ne vous inquiétez pas. Bon, c'est vrai, il faut bien manger... Voilà pourquoi j'entretiens des rapports cordiaux avec mon banquier. Et puis je ne suis pas seul, ça aide (coucou !).
Mais alors, que fait-il pendant tout ce temps libre ? Et bien, je vais vous répondre : il écrit, il écrit, il écrit (enfin, il tape, il tape, il tape, et avec deux doigts s'il vous plaît !)... Tantôt pour son blog, tantôt pour des sites ou des webzine (Hype #4 est sorti !), mais surtout pour son roman qu'il veut retravailler et dont il faut rédiger les deuxième et troisième tomes. Un temps, j'ai pensé candidater pour un petit boulot mais je pense que je ferais un très mauvais esclave. Alors j'ai choisi : pas de revenu, mais du temps libre pour mon bébé que je dois finir de façonner, en espérant que ça paye un jour (j'y crois dur comme fer). Voilà, donc. Je suis cloîtré chez moi tel un ermite, un oeil toujours vers l'avenir, volets clos et ventilo en pleine face, à fond. (Ben oui, y en a peut-être qui se les caillent, mais ici, il fait 35° à l'ombre, et on a pas de clim... Voyez, je sauve la planète en plus). Triste réalité : pendant que certains désespèrent d'entrapercevoir le soleil, nous, nous cherchons à l'éviter à tout prix. Je sais, la vie est cruelle et injuste !
C'est triste, mais c'est ainsi... Ce premier acte prend donc fin avec ces quelques mots. Une conclusion ? Ok : même si le plus dur reste à faire, j'ai le sentiment d'avoir bien avancé et d'avoir terminé avec succès cette première étape. Alors c'est vrai, on ne peut pas vraiment dire que ce soit palpable pour l'instant. Mais au moins, j'ai trouvé mon chemin. Certes, j'ai dû le tracer à la machette et à la force de mes petits bras, certes les obstacles ont été nombreux et je ne les ai pas tous évités aussi prestement que j'aurais pu, et enfin certes je suis passé par le creux de la vague, mais maintenant, la voie est là. Bien sûr, elle n'est encore qu'une ornière boueuse pas tout à fait matérialisée, et on est encore loin de la voie express qui, je l'espère, apparaîtra une fois le master en poche, tremplin vers la fin de ce feuilleton, définitive cette fois-ci.
Mais n'allons pas trop vite. Toutes les réponses dans le deuxième acte, dans la saison 2 !
Place maintenant à l'entracte !
Une petite glace ?
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