Django Django
Originaires d'Edimbourg, les Django Django viennent apporter une pierre de plus, la leur, à l'édifice en restauration de la musique pop en général, et britannique en particulier. Rafraîchissant...
Tout d'abord, bien sûr, les écossais n'ont pas choisi leur nom par hasard, assurément. Pourtant, ici, et a priori, rien à voir avec le Reinhardt du même prénom. Pas de jazz manouche à l'horizon, ni de soli de guitare fous, non, juste une pop moderne, alambiquée et métissée qui fait penser à l'hypothétique rejeton qu'aurait pu donner l'accouplement de Vampire Weekend avec Metronomy. A l'instar de ces derniers, Django Django continue le processus de rénovation de la pop en cours depuis quelques années. Et ils le font de bien belle façon, avec des influences diverses venues d'Afrique, de Californie, et bien sûr de l'Angleterre profonde. A ce titre, les Beach Boys et les Beatles pourraient sans problème être les parrains du sale mioche illégitime et officialisés lors d'un baptême géant organisé dans un village animiste perdu d'Afrique noire, avec pour finir, un boeuf terrible...
Après le single Waveforms entendu et remarqué l'an dernier, la troupe installée dorénavant à Londres sort donc son premier album, éponyme, en ce début d'année 2012. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le choc est de taille ! Les morceaux s'enchaînent parfaitement, les nappes électroniques, discrètes, mettent en valeur l'instrumentation riche malgré un rendu épuré, plaisant, et parfois un peu répétitif, avec les défauts et les qualités de ces adjectifs bateaux. L'once de psychédélisme suggéré par la pochette se marie avec les rythmes africains et les thèmes orientaux d'une bien belle manière. Quelques balades bien senties viennent offrir des oasis dans le désert aride (Sahara ou Californie ?), puis on repart pour un tour du monde, à 360 degrès, la tête sens dessus dessous avant de revenir à notre point de départ, quelque part dans les îles britanniques.
Mentions spéciales aux (très) bons morceaux de l'album que sont Default, Waveforms, Hand of man, et WOR. Django Django rentre donc d'entrée dans la cour des grands même si, dans le disque, tout ne se vaut pas. Et oui, il n'y a pas que des creux dans les vagues, il y en a aussi dans les dunes...
Note : 4/5
Les clips de Waveform et Default
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