In Our Heads - Hot Chip
C'est l'été, toutes les cigales sont de sortie pendant que les fourmis travailleuses préparent déjà laborieusement un hiver qui s'annonce compliqué (ben ouais, c'est la fin du monde je vous rappelle). Les Hot Chip n'en ont rien à battre apparemment et vous balancent en pleine tête leur joyeuse cinquième galette rétro-futuriste, In Our Heads. Vous êtes pas calmés ? Et bien ! Dansez maintenant.
Bon autant vous prévenir tout de suite, Hot Chip et leur pop fluo, guimauve, c'est pas trop mon truc, a priori. J'insiste bien sur le a priori. Vous allez comprendre pourquoi. Je me suis dit tiens, j'écoute et chronique souvent des disques qui me plaisent ou qui ont de grandes chances de me plaire, alors pourquoi pas, pour une fois, écouter un truc que je vais forcément détester. Je sais pas, j'avais envie de tailler. J'ai donc cherché une victime expiatoire parfaite en prévision de mon jeu de massacre. A la vue des sorties de ces dernières semaines, elle a vite été toute trouvée... Je me suis attelé à la tâche empli d'a priori donc, et bien déterminé à lâcher toute ma haine sur ces anglais qu'il allait être de bon ton de dégommer, sans la moindre retenue. Ça fait du bien des fois de vomir sur quelqu'un, artiste ou pas. Si, si, je vous assure. Ça n'a aucun sens mais il est important de se défouler de temps en temps. C'est bon pour la santé mentale y parait.
Bref, une première écoute plus tard, j'étais conforté dans mon idée, et je m'imaginais déjà le vocabulaire bien fleuri que j'allais utiliser pour descendre cette merde Pop/Disco tendance lasers, dancefloor pour midinettes, camping des flots bleus et débilités kitch/revival/années 80. Héhé. J'en salivais (de rage) presque à l'avance. Bon, je sais pertinemment qu'un disque ne se jauge pas à une écoute. Alors, j'ai insisté. Insisté, insisté...
Et là, merde, l'incroyable est arrivé, à partir grosso modo de la quatrième écoute... J'en ai presque honte. Et oui, vous l'avez compris, j'ai commencé à accrocher. Putain, je m'en veux, vous pouvez pas savoir. Bon, à ce stade là, j'avais encore du mal avec la voix du chanteur (toujours un peu d'ailleurs), avec quelques morceaux (Look At Where You Are, Now There Is Nothing, Always Been Your Love, toujours également) mais je dois avouer que la musique dance ultra épurée de certains titres a commencé à me plaire. Comment résister en effet aux bombes que sont Flutes, These Chains, Night And day, Ends Of The Earth - tiens !!-, Motion Sickness... ? Je me suis même mis à taper du pied à partir de la sixième écoute. Si, si, je vous assure. Et oui, je sais, je suis bon pour la casse.
Maintenant que j'en suis à peu près à une bonne douzaine d'écoute, je dois avouer que sans être un fan inconditionnel, ce In Our heads me plaît bien. Et effectivement, rien à dire, aux cotés du dernier Metronomy ou de Django Django, il ressemble à une bonne bande son pour un été (le dernier !) qui s'annonce chaud.
Maintenant, je sais, que si quelqu'un venait à me demander au moment du jugement dernier : "que faisiez-vous au temps chaud ?", je lui répondrais allègrement : "Nuit et jour à tout venant, je chantais du Hot Chip, ne vous déplaise !". Alors je regretterai férocement de m'être laissé embobiner par cette musique diabolique de fast food. Mais il sera trop tard !
Note : 3.5/5 (Oui c'est tout, j'ai un honneur, moi ! Non mais... Et puis c'est déjà pas si mal)
Le clip de Night And Day
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