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Reconversion professionnelle (1)

 

 

 

 

 

  Depuis le 1er janvier 2012, je suis en disponibilité.

 

  Dix années d'enseignement ont eu raison de ma motivation dans cette voie professionnelle.

 

  Relations difficiles avec le public (enfants, parents) et la hiérarchie, suppressions de postes, classes surchargées, charge de travail de plus en plus importante... Autant de raisons qui me poussent aujourd'hui à tenter ma chance vers une nouvelle voie. 

 

  Je n'ai jamais été vraiment en difficulté dans ce métier, les inspecteurs successifs que j'ai rencontré ont toujours loué la qualité de mon travail, mon implication, les rapports positifs que j'entretenais avec mes élèves. Mais bien entendu, là n'est pas la question. Face au recul de l'âge de la retraite, je me vois mal faire encore ce métier à soixante ans, voire plus. D'autant que la situation ne semble pas en voie de s'arranger.

 

  J'ai aujourd'hui 34 ans et je me dis que c'est maintenant ou jamais. Seulement, ce n'est pas si simple que ça en a l'air. Nous, professeurs, traînons derrière nous une mauvaise réputation dont il est difficile de se défaire : fonctionnaires, paresseux, toujours en vacances, horaire hebdomadaire faible j'en passe et des meilleures. Autant de préjugés qui ne s'appliquent qu'à une minorité des membres de ma corporation. je peux en témoigner : ce métier est vraiment très compliqué. Pendant ma carrière, je travaillais en moyenne entre quarante et soixante heures par semaine entre préparation des cours, corrections, réunions, tâches administratives, papiers à remplir, livrets de compétences, évaluations, mise en place de projets, formation professionnelle, rencontre avec les parents, les intervenants extérieurs... Certes, le métier n'est pas usant physiquement mais il l'est psychologiquement, assurément. la responsabilité est très grande pour qui veut accomplir correctement son travail. Il faut toujours penser à sa classe, ce que l'on pourrait faire pour améliorer son travail, à ce qu'on a raté, ce qu'on pourrait réussir. Il n'y a que très peu de retours positifs de l'administration ou des parents. Reste le retour des élèves,toujours très appréciable. Chaque soir, chaque week-end, pendant les vacances, j'avais toujours en tête le destin scolaire de ces bambins de plus en plus démotivés, désintéressés par le savoir et les programmes en décalage complet, d'un autre temps. Des journées de plus en plus courtes, toujours plus de savoirs à enseigner au détriment des fondamentaux, pression accrue...

 

  Vous me direz, il y a les vacances... effectivement. Pour ma part, je les ai toujours "utilisées" pour développer d'autres projets en plus du travail inhérents à mes fonctions (et oui, on doit aussi travailler pendant les congés...) : Création musicale, voyages plus ou moins humanitaires, bénévolat associatif dans ma maison de quartier, et plus récemment, écriture de mon roman.

 

  Autant dire que je n'ai pas chômé. Pour couronner le tout, nos perspectives de carrière sont très faibles : salaire qui stagne rapidement, routine inhérente au métier, peu de perspective d'avenir à part inspecteur ou chef d'établissement (métiers encore plus chronophages et ingrats).

 

  Bon, vous l'avez compris, l'heure est à quitter le navire. C'est ce que je m'évertue à tenter de faire pendant ce congé sans solde qu'est une disponibilité. Et ce n'est pas simple...

 

  Je suis très intéressé par les métiers de l'édition et de la communication. Malheureusement, je n'ai aucune formation dans ces domaines et traîne, comme déjà dit cette mauvaise réputation propre à ma fonction. Et pourtant, travailler ne me fait pas peur : je suis très motivé, réactif, adaptable, autonome, je ne crains aucunement ni les responsabilités, ni perdre mes vacances, bien  au contraire.

 

  J'ai postulé pour divers postes dans le privé (journalisme, rédacteur web, maisons d'édition), envoyé nombre de candidatures spontanées, sans succès. Bon, ce n'est qu'une première approche...

 

  J'ai des idées de projets dans l'édition mais il faut du temps pour les mettre en oeuvre, qu'ils soient acceptés. les retours en terme financiers sont longs... Je ne vous cache pas que c'est mon objectif à long terme (j'ai de nombreux projets d'écriture).

 

  A plus court terme, je vais devoir trouver un emploi dans les domaines qui me plaisent histoire de, primo, quitter l'enseignement, deuxio, acquérir de l'expérience et tertio, mettre en place mes projets.

 

  Voilà où j'en suis pour l'instant. Cela fait un mois que je me suis lancé dans cette tentative de reconversion. Je viens de contacter l'association "aide aux profs" qui comme son nom l'indique, apporte un soutien à ceux qui comme moi veulent quitter l'immense mastodonte étanche qu'est l'éducation nationale.

 

  Ce blog sera l'occasion de relater mon parcours du combattant, car il semble bien que cela en soit un. Pourtant, je garde espoir, je sais que j'y arriverai. je prendrai le temps qu'il faudra.

 

  A bientôt pour des nouvelles de mes aventures dans la jungle du monde professionnel.

 

 

  La suite est ici

 

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16/03/2012
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