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The Killing (US) - Saison 2

 

 

 

  Ça y est, deux saisons et vingt-six épisodes plus tard, nous savons enfin qui a tué Rosie Larsen. Ouf ! Mais que ce fut laborieux.

 

  The Killing est une série américaine adaptée d'une autre, danoise, celle-là. Le scénario est on ne peut plus simple : Dans les environs de Seattle, une fille de 17 ans, Rosie Larsen est retrouvée morte dans le coffre d'une voiture repêchée dans un lac. Jusque-là, rien d'exceptionnel, sauf que le véhicule en question est une des voitures officielles d'un candidat sérieux à la mairie de la grande ville, Darren Richmond (Billy Campbell). Un duo de flics un peu tordus va s'atteler à la tâche (résoudre le meurtre) qui va s'avérer au final assez complexe, entre impasses, fausses pistes, coups de théâtre, errements divers et variés... Une véritable galère en somme. En parallèle, nous suivons les coulisses de la campagne pour les élections municipales ainsi que la vie de tous les jours de la famille de Rosie, dans une chronique sociale un peu pénible. Trois narrations qui paraissent parfois dispensables mais qui, au final, se révèlent nécessaires dans la résolution de l'énigme. 

 

 

  Outre la complexité de l'enquête, la lenteur de la progression et ses deux flics hors normes, l'intérêt de la série réside également dans sa photographie, son traitement, la ville de Seattle se révélant être un personnage à part entière avec ses intempéries appuyées et fréquentes. Qui a parlé d'une ambiance à la Seven ? Ben, c'est un peu ça en fait. Ça rajoute un côté glauque à une enquête qui l'est déjà et aussi un petit quelque chose à l'atmosphère, renforçant l'immersion. Ce qui n'est pas dommage. 

 

 

  Mais revenons à l'histoire en elle-même : Alors que toutes les preuves menaient lors de la saison 1 vers la culpabilité du conseiller Richmond, un dernier revirement de situation dans les ultimes secondes du dernier épisode allait tout remettre en question, nous laissant ébahis, avec un cliffhanger (et oui, c'est la mode) assez inattendu (je n'en dis pas plus, évitons les spoils... quoique, le mal est déjà fait !). Du coup, ça se terminait en queue de poisson, ce qui n'allait pas manquer de déclencher la fureur des internautes fans de la série, qui s'attendaient eux, à avoir une réponse claire. Ce qui ne fut, il faut bien le dire, pas du tout le cas. Bien au contraire : treize épisodes d'une enquête lente et laborieuses venaient d'être réduits à néant en quelques secondes.

 

  Du coup, les producteurs de la série, pour se faire pardonner, nous annonçaient rapidement que le nom du meurtrier serait connu de tous à la fin de la saison 2. Ben ouais, les gars, refaites nous le même coup si vous voulez vous faire lyncher...

 

 

  La saison 2 commence à ce titre sur les chapeaux de roue : les manigances révélées en fin de saison 1 promettaient des rapports nouveaux et contrastés, notamment entre les deux flics, véritables souffre-douleurs des scénaristes un peu sadiques envers leurs héros torturés. Les deux premiers épisodes regroupés en un sont à ce titre excellents et restent finalement comme le meilleur moment de la saison. Car très vite, tout rentre dans l'ordre et la routine de la première saison se réinstalle tranquillement. Du coup, les mêmes (parfois grosses) ficelles sont réutilisées, à l'infini. Les nouveaux suspects se succèdent à la pelle, comme autant de fausses pistes et de cul-de-sac. Heureusement, l'ambiance est une fois de plus au rendez-vous dans une Seattle de gala filmée toujours avec brio. Le scénario, lui est de plus en plus rocambolesque et nous amène laborieusement dans une surenchère d'évènements vers un final vraiment tiré par les cheveux mais qui a le mérite d'être assez inattendu. Surprenant, pas très cohérent, mais crédible. Ouf, l'honneur est sauf, mais de peu. 

 

 

  Etant donné les audiences en chute libre de l'autre côté de l'atlantique, pas sûr que l'on revoit de sitôt la psychotique Sarah Linden jouée froidement par une Mireille Enos de glace (parfois même un peu flippante) et surtout l'excellent Holder interprété à merveille par Joel Kinnaman, que l'on risque de retrouver prochainement (dans le remake de Robocop il me semble, pour commencer... ?!?). Dommage ? Je ne sais pas trop. L'épisode final est peut-être une bonne fin pour cette série. Une autre enquête ne serait peut-être pas un cadeau. Parfois, il faut savoir s'arrêter à temps. Malheureusement, cet adage est très rarement respecté dans le monde des séries. Enfin, quand elles marchent, tout du moins.

 

 

  Note : 3/5



15/07/2012
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