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     J'ai reçu Dimanche la réponse d'aide aux profs. Ils acceptent de m'aider. maintenant, je dois définir mon projet avant de leur envoyer et de passer aux choses sérieuses. Je peux aussi, en plus, faire avec eux une sorte de bilan. D'après leur réponse, soit dit en passant très impersonnelle (bon, je sais, c'est une assoc' de bénévoles qui doit répondre à de plus en plus de demandes de gens qui comme moi ne pensent maintenant plus qu'à une chose : quitter le navire en perdition) je peux me contenter de la première option.

Le grand ministère de l'Education Nationale

     Je poursuis donc sans cesse mon parcours du combattant. Première mission, définir pourquoi je veux partir. J'ai fait la liste, j'ai 10 bonnes raisons de rester (parmi lesquelles le travail avec les élèves, la liberté pédagogique, le salaire et bien sûr les vacances et la sécurité de l'emploi, mais ce ne sont pas de bonnes raisons) et 20 de partir ( notamment conditions d'exercices qui se dégradent, rapports de plus en plus pénibles avec les élèves, les parents, l'autorité, les classes surchargées, la charge de travail, les corrections, les évaluations, les livrets de compétences, les perspectives de carrière quasi-néantes, certains collègues, la routine, la fatigue psychologique, l'impression de tourner en rond, le besoin de changement...). Le résultat est édifiant...

     Ok, c'est sûr, je vais m'en aller. La question est quand ? Le plus tôt possible.

     Trois options s'offrent à moi :

   1) La plus radicale, l'IDV ou indemnité de départ volontaire, autrement dit, je démissionne pour monter une entreprise et je reçois un émolument, en général environ un an de salaire dans les faits (deux dans les textes). Radical, donc et sans retour. Je peux reprendre une formation le cas échéant.

    2) La plus logique, je prolonge ma disponibilité, monte une entreprise et reprend une formation en parallèle. j'en ai d'ailleurs trouvé une (master 2 à la fac) près de chez moi. Cette option implique reprise d'études donc statut d'étudiant, précarité et sans doute petits boulots le temps que ma boîte prospère et le temps d'être diplômé et enfin crédible sur le marché de l'emploi. Ou alors encore mieux, je trouve directement un boulot qui correspond à ce que je recherche, mais sans expérience dans ce secteur d'activités, ce n'est pas évident.

    3) La plus raisonnable, je réintègre l'éducation nationale pendant quelque temps (un an, deux... ?), monte une entreprise en parallèle et fais du bénévolat afin d'acquérir l'expérience nécessaire tout en prospectant en parallèle pour un détachement.

Quel chemin prendre?

     J'ai encore environ deux mois pour répondre à cette question. Il n'y a donc plus un instant à perdre.

     Ce matin, j'avais rendez-vous à Pôle Emploi, pour la première fois de ma vie. Et ouais... C'était assez incroyable. Bienvenue dans le quotidien réel des gens... Bon, il ne s'est pas passé grand chose. je vais avoir droit à un bilan professionnel qui sera censé m'aider à identifier mes atouts et mes compétences. A voir. A part ça, ils n'avaient pas grand chose à me proposer dans l'immédiat, ce qui n'est pas vraiment étonnant.

     La conseillère était d'ailleurs très sympa. J'aimerais vraiment pas faire ce boulot... Autant retourner d'où je viens. Enfin bref, reste à développer un réseau chez Viadeo et linkedIn (payants, les salauds), à aller voir un conseiller d'orientation au SUIO, me renseigner à propos de l'autoentreprenariat (prochaine étape lundi) et enfin retourner mon dossier à aide aux profs faute de mieux.

     Je sais que ce travail va encore me prendre du temps, je ne me fais d'ailleurs aucune illusion là-dessus. Il sera ensuite temps de se jeter dans le grand bain. Il le faudra. un jour ou l'autre.

Le grand bain ?

     Bref, le chemin est encore long !

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