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Troisième croisade pour Foals qui monte sur ses grands chevaux et se prétend à plus ou moins juste titre brûlé par le feu sacré : si le groupe d'Oxford fait montre à nouveau de son indéniable talent, l'approche est de plus en plus grand public.

Prenons l'exemple des deux tubes plus que potentiels qui ouvrent quasi le bal : Inhaler et My Number. Deux morceaux clairement calibrés pour les radios mais avec juste ce qu'il faut de crasse matérialisée par des guitares saturées et malsaines pour les transformer en brûlots pop classes, très contemporains. Le songwriting est excellent et ces deux titres sont de vrais petits bijoux. Pourtant, les syndromes Muse ou Coldplay ne sont pas loin. Attention donc, pour les prochaines fois, à ne pas tomber dans le pompeux et la facilité qui permettent certes de remplir les stades... 

Le sentiment est contradictoire. Pourtant, le malaise se lève au fur et à mesure de l'avancée dans ce Holy Fire qui tient une grande partie de ses promesses. La plupart de mes réticences s'envolent avec les écoutes et devant les qualités de ce groupe finalement à part, que l'on croit connaître, que l'on pense être capable de définir mais qui au final reste indomptable. 

Holy Fire ne souffre d'aucun temps mort, malgré l'impression permanente d'être sur la corde, le cul entre deux chaises. J'avoue ne pas avoir véritablement d'avis tranché concernant ce disque (sauf peut-être en ce qui concerne Inhaler qui est définitivement un sacré putain de bon morceau). Du moins, il est changeant, en fonction de l'humeur. La mesure de la qualité se fera certainement dans la durée, après quelques mois de "digestion" supplémentaire.

Il faut peut-être y voir un (bon) signe.  

Note : 3.5/5