Kill List
Sans conteste l'Ovni cinématographique de ce début d'été (en France du moins), Kill List est fidèle à sa réputation de film gore, barré et au contexte de plus en plus insaisissable au fur et à mesure qu'on avance et que l'intrigue nous file entre les doigts.
Kill List commence comme une chronique sociale bien british et digne donc du maître du genre, Ken Loach. Une famille anglaise dans la difficulté y est décrite. Difficultés sociales, économiques et de couple. Jusque là, rien de bien particulier même s'il faut admettre que c'est plutôt bien foutu et cohérent, ce qui ne va pas durer longtemps. En effet, le film va rapidement glisser dans une sorte de mystérieuse litanie, jusqu'à ce qu'on le perde définitivement aux alentours des deux tiers de sa durée. Comme si nous sombrions avec son héros (un ancien soldat devenu tueur à gage et bien atteint quand même) dans une folie de plus en plus indescriptible, pendant que le réalisateur Ben Wheatley nous entraîne, lui, dans son étrange bateau et nous impose sa figure de style pénible et incompréhensible, sans scénario, ou presque.
Du coup, et très vite, Kill List se noie dans une sorte de grand n'importe quoi où Wheatley semble prendre son pied dans l'enchaînement de scènes de violence gratuite relativement impressionnantes sans tenter un tant soit peu d'éclaircir une histoire assez bizarre et incompréhensible. Ce qui, au final, fait de ce long métrage une œuvre personnelle et masturbatoire qu'apprécieront sans doute certains cinéphiles avides à la fois de démonstration formelle, de sociétés secrètes, mystérieuses et improbables, de cervelles et de boyaux mis à nu, voir de fin ridicule.
Les autres, passez votre chemin. Et surtout, ne cherchez pas, il n'y a rien à comprendre...
Note : 1.5/5
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