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  La fusée Lana, après un excellent et prometteur lancement explose en plein vol, désintégrée par cette même fulgurance qui l'avait propulsé si rapidement aux sommets et à laquelle elle n'a pas su (ou pu) résister. C'est le crash !

   Voici donc l'objet du scandale, le deuxième album d'Elisabeth Grant, A.K.A. Lana Del Rey et accessoirement icône gonflable (gonflante?) et buzz planétaire.

   Pour commencer, revenons quelques mois en arrière, à l'époque de la sortie de Video Games, premier titre de la "nouvelle" Lana Del Rey. En effet, la jeune New-Yorkaise a déjà sorti un album, en 2009 je crois, qui ne restera pas dans les annales (R&B pompeux inécoutable...). bref, passons.

   Video Games débarque donc, et il faut bien l'avouer, c'est la claque. La chanson est très bonne, le clip post fifties ahurissant, s'y mèlent des influences type James Dean, L.A. des années 50 etc etc... c'est bien foutu, la jeune Lana nous propose un joli minois et une superbe voix sur une musique anachronique et atemporelle. la bombe est lâchée et le buzz planétaire est lancé... Suit ensuite Blue Jeans, même recette, belle soul R&B du meilleur effet, clip kitch, racé, sympa.

   Sur le coup tout le monde voit en elle la nouvelle icône, encore plus balaise qu'Amy Winehouse qui vient en plus juste de nous quitter.  La descendance est assurée se dit-on. Et c'est vrai que ça a de la gueule, que c'est classe. Puis, patatras, tout s'effondre. Les rumeurs vont bon train : la belle ne serait qu'un pur produit marketing, avec lèvres refaites, mentors friqués... Quelques prestations live timides sur les plateaux télés viennent finir de dégonfler la baudruche. On crie à l'usurpation, au produit calibré, à la publicité mensongère...

   Le pire, c'est que ça ne va pas aller en s'arrangeant. Surtout au moment, en ce début d'année de la sortie de l'album. Je confirme effectivement que la réputation de Lana était largement surfaite, malgré un bon troisième single, Born To Die. Voilà, tout est dit, à part ces trois chansons (et surtout Video games), le tout n'est pas très bon, voire fondamentalement mauvais pour certain titres. Les morceaux sont calibrés, peu originaux (beats hip-hop pompeux et pénibles), les thèmes abordés sont toujours les mêmes (une gentille fifille à papa qui aime bien tomber stupidement amoureuse de gangsters dealers de drogues et avec deux de Q.I.) et sa voix devient même carrément saoûlante à la longue...

   Ma pauvre Lana, qu'as-tu fait ? Tout avait pourtant si bien commencé... Dommage. A peine envolée, tu t'écrases lamentablement sur la piste de la légende. Reste le succès commercial de l'album, but (semi-)avoué.

   Au final, seuls les trois titres sus-cités sauvent la note de l'album qui aurait été, sinon, de 1.

    Note : 2/5