A Thing Called Divine Fits
Voici la chronique du premier album de Divine Fits, une bande toute neuve composée d'anciens de Spoon, Wolf Parade et Handsome Furs, trois groupes indie relativement méconnus. Ou comment les meilleures surprises sont celles qui sortent de nulle part.
Bon, première constatation, très personnelle, j'ai pris un retard assez conséquent concernant mes chroniques de disques, que l'on pourrait estimer à un mois, grosso merdo. La faute à une rentrée chargée, à tous les niveaux. Moi qui voulais coller à l'actualité, c'est raté... Il m'a donc fallu faire des choix. Et après la bombe Grizzly Bear, ça paraissait un peu délicat... Mais qu'importe.
J'ai parlé de surprise. Aucun doute, c'en est bien une. Et une bonne. Ce Divine Fits n'a rien de révolutionnaire, certes, mais il dégage une énergie contagieuse. On sent que les bonhommes à l'origine de cette "chose appelée Divine Fits" se sont fait plaisir, ça crève les enceintes. Et comme l'énergie n'a pas le monopole de la propagation, l'allégresse se répand elle aussi, sournoisement. J'ai capitulé pour ma part assez rapidement, sans véritablement chercher à creuser plus loin : c'est fun, léger, vivifiant, se déguste sans faim, tranquille, pépère, de préférence un dimanche paresseux et ensoleillé, voire un lundi matin en allant au boulot histoire de se remonter un peu le moral face à la perspective d'une longue semaine de labeur...
A la croisée de styles aussi divers que la pop, le rock, l'électro, la new-wave, A Thing Called Divine Fits harmonise le tout et organise le mariage (à trois) de Bowie, Depeche Mode et U2 (For Your Heart). Les Clash et Culture Club sont invités à l'apéro (Flaggin A Ride), Duran Duran à l'entrée (My Love Is Real), les Rolling Stones au Banquet (Would That Be So Nice), Neil Young au trou normand (Civilian Stripes) et enfin, ouf, Blur et les Strokes au dessert (Like Ice Cream). Le tout pour une fête arrosée, plutôt classique malgré la partouze mais de très bonne tenue.
Vous allez me dire, ça sonne très "old-school", avec tout ce beau monde. Et bien, non. Au contraire, et bizarrement, c'est très moderne, dans l'air du temps, celui de la marmite et des mélanges aromatisés aux sons digitaux du jour. Bon, ok, dans quelques mois, ce disque sera certainement oublié, perdu dans les archives poussiéreuses de la non-postérité. Déjà qu'il est passé quasi inaperçu au moment de sa sortie... Je crains le pire. Dommage. Vous ne savez pas ce que vous ratez !
Note : 3.5/5
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