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Justified - Saison 3

 

 

 

  Justified, tout comme Raylan Givens, son héros charismatique, est une série très "cool", sans prétention, qui regorge de situations rocambolesques et de répliques cinglantes et savoureuses. La saison 3 est dans cette lignée, d'autant que les personnages prennent encore un peu plus d'épaisseur, à l'image des nombreux méchants eux aussi très... "cool".

 

  Justified, c'est avant tout un style et un héros. Le style, c'est une sorte de cocktail original entre polar et western moderne avec pour cadre un coin perdu du Kentucky, au pied des Appalaches. Le héros, c'est Raylan Givens (joué par Timothy Olyphant), Marshall atypique sorti tout droit d'un film de Sergio Leone (avec tous les clichés indus : chapeau, santiags et flingue à la ceinture ; Rien que ça) et projeté dans le XXIème siècle.

 

  Le pitch, lui aussi, est simple : Raylan Givens est un Marshall à la gâchette facile et il est renvoyé de Miami vers son Kentucky natal après avoir une fois de plus fait parler la poudre. Une fois de trop apparemment. Lui se défend en évoquant une situation justifiée (d'où le titre) de légitime défense. La toute première scène de la saison 1 est à ce titre extrêmement savoureuse. Elle a le mérite en tout cas de dresser le tableau.

 


 

  De retour à Harlan, le bled où il a grandi, Raylan retrouve son ancien patron, son meilleur ami devenu gangster notoire, une ex-petite amie et un père lui aussi dans tous les mauvais coups. Après des débuts un peu lents, sous forme d'une scénette par épisode, la série prend véritablement son ampleur à la fin de la saison 1 et surtout pendant une saison 2 épique, moins hachée, plus dense, avec des personnages qui gagnent largement en épaisseur et en charisme. Le tout entre une joute verbale et une fusillade avec concours de "à celui qui dégainera le plus vite"!

 

  La saison 3 promettait donc, malgré le fait qu'on ait perdu en route le personnage emblématique de la précédente en la personne de Mags Bennett, jouée magistralement par une Margo martindale au sommet de sa forme et de son art. Qu'importe, de nouveaux méchants apparaissent ou sont recyclés, tous plus folkloriques les uns que les autres, avec mentions spéciales pour Boyd Crowder, Dickie Bennet, Winn Duffy et surtout Robert Quarles, joué par un Neal McDonough impressionnant. Limehouse, qui a pourtant un rôle important, voir primordial, est quand à lui un peu en retrait.  Quarles s'impose donc véritablement comme LE personnage de cette saison, volant la vedette et éclipsant même Raylan Givens, joué par un Timothy Olyphant aux mimiques et attitudes redondantes. Son rôle de bandit imprévisible et complètement allumé éclaire cette saison parfois un peu brouillonne et tâtonnante, aux rebondissements maladroits.

 

 

  Chapeau bas donc pour ce personnage haut en couleur et surtout pour cet acteur au jeu époustouflant et à la gueule qui va avec, et qui mériterait donc, à mon humble avis, des rôles plus conséquent, en adéquation avec son talent (il a déjà été vu notamment et entre autres dans X-Files, Code Quantum, Desperate Housewives pour les séries, Minority Report et Mémoires de nos pères pour les films). La question maintenant est : le reverra-t-on lors de la prochaine saison ? Il semblerait que non, mais tout peut arriver. Je n'en dis pas plus afin d'éviter le spoil.

 

 

  Au final, cette troisième saison est tout à fait honorable, dense, un peu trop parfois. Les producteurs et scénaristes ont su rendre les personnages attachants, même les plus antipathiques, tout en saupoudrant quelques nouveautés. Certaines répliques sont franchement inoubliables. Attention maintenant de ne pas tomber dans une routine qui deviendrait vite préjudiciable.

 

  A suivre, donc...

 

 

  Note : 3.5/5

 

 

  (saison 1 : 3/5 ; saison 2 : 3.5/5)

 

 

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31/05/2012
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