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Retour vers le futur - Reconversion (2.2)

 

 

  Retour vers le futur, ou devrais-je dire, La machine à remonter le temps. Une courbure, une distorsion dans l'espace-temps. Flashback, ou flashforward, c'est selon. Tout dépend comment on le voit, ce qu'on en fait. Perte ou gain ? Reculer pour mieux avancer ? Un pas en avant, deux en arrière ? Tremplin, mur infranchissable, portes ouvertes ? Autant de questions temporelles relatives et difficiles à mesurer.

 

  Tentative d'explication prospective.

 

  A chaque nouvel embranchement, l'interrogation est la même : ai-je fait le bon choix ? La réponse suit immédiatement : il est trop tard pour faire demi-tour. Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. En fait, je n'ai aucune intention de rebrousser chemin, qu'on soit bien clairs. Je suis là, maintenant, advienne que pourra. J'assume. Tentative d'adaptation. A la fois serein et en plein doute, dans l'œil du cyclone, dans le tourbillon temporel, pris par la tempête qui déferle dans le sablier. Après tout, la ligne est unique, il faut la suivre, avancer, avancer. Sans cesse, contre vents et marées.

 


 

  Retour vers le futur (bis).

 

  De retour sur les bancs de l'université, donc, douze ans plus tard. Rien n'a changé. Ou plutôt, si ; C'est pire : toujours les mêmes bâtiments pourris, les mêmes salles suffocantes (ou glacées selon la saison, j'imagine), équipés de matériel d'un autre temps. Les mêmes machines à café dégueulasse, en panne la plupart du temps. Les pauses qui s'étirent, le bac à mégots qui se remplit, la poubelle qui déborde de gobelets souillés (ah, l'écologie...). Les grains de sable dans les rouages de l'administration, de plus en plus grippés. La BU (bibliothèque universitaire) et ses étagères ringardes et désertées. Le resto-u et ses repas bon marché mais abominables, après un gros quart d'heure de queue. Les réunions dans l'herbe, la fleur au bec (ou la clope, ça dépend), la nonchalance prégnante voire abusive. Les blagues pourries. Les soirées de rentrée ou d'intégration inondées d'alcool tout juste bon à déboucher des chiottes. Les absences aux cours, les retards mal justifiés, les yeux encore gonflés par une nuit trop courte. Les prises de note qui s'empilent, les projets qui avancent lentement, les examens et la sentence qui approchent sûrement. 

  Toujours la même merde, mais de l'autre côté de la barrière cette fois-ci. Vous avez dit bizarre ?

 


 

  Décalage temporel et doute relatif.

 

  Autant dire que j'ai parfois l'impression d'être un extra-terrestre débarqué d'une autre planète, d'une autre époque. En décalage. Et pourtant, moi aussi je suis passé par là. Et j'y repasse aujourd'hui. Alors je m'adapte même si l'excitation liée au changement a laissé place à la dure réalité : ce n'est plus de mon âge. Quatre mois à tenir avant le départ en stage (déjà un de fait, stage restant à trouver...). C'est à la fois peu et beaucoup. Je pourrai alors me rendre compte de l'éventuelle perspicacité de mon choix, vérifier que j'ai bien pris une route en adéquation avec mes désirs, une voie qui n'est pas sans issue. Au pire, il sera toujours temps de faire demi-tour. Et puis, ce n'est pas si terrible que ça. C'est même une véritable chance...

  Pourtant, je suis déçu. Aurais-je dû m'en douter ? Certainement. Assurément ! J'ai sans doute un peu trop idéalisé le truc, mais je suis comme ça. Ex-déformation professionnelle ? Voyons le bon côté des choses : l'aspect rafraîchissant de l'expérience, la nouveauté, ces dernières années d'enseignement pénibles et pesantes sont derrières, elles disparaissent à vue d'œil dans le rétroviseur, passent sous l'horizon, se noient dans les souvenirs évanescents. Et puis ce putain d'automne et ses tristes perspectives qui se fait de plus en plus prégnant, de plus en plus palpable. Putain de Révolution autour du soleil, putain d'inclinaison de l'axe des pôles de merde!

  Putains de saisons de chiottes !

 


 

  Le temps presse.

 

  Il y a tout juste un an, je prenais la décision (irrévocable ?) de quitter, au moins temporairement, l'Education Nationale. L'idée me trottait dans la tête depuis un bon moment déjà. Depuis le début. Peut-être. Sans doute. Aujourd'hui, je suis lancé, impatient d'en découdre, d'avoir un diplôme et d'être crédible sur le marché (perturbé) du travail. Ce n'est pas la motivation qui manque. Ni les désirs. Motivation d'apprendre, d'acquérir de nouvelles compétences, de les mettre en œuvre, d'avancer, de grandir, d'évoluer... Désir de relever ce challenge, de me jauger, de voir jusqu'où je suis capable d'aller.

  Mais le temps presse. J'ai bientôt 35 ans. Selon les statistiques (trompeuses), je suis grosso modo à la moitié de mon existence. Et j'ai encore tant à faire. En si peu de temps. Il n'y a plus une seconde à perdre. La vie est trop courte pour les atermoiements, bordel. Trop courte pour les retours en arrière, trop courte pour le surplace. Trop courte pour qu'en plus on se fasse chier. La vie est trop courte, tout court.

  Et le fil est si fragile...

  Même si le doute nous accompagne, et ce n'est que mon humble avis, il n'y a pas une seconde à perdre : il faut profiter !

 


 

  Retour vers le futur (Ter et Fin).

 

  La machine à remonter le temps, c'est bien joli, mais j'ai pas que ça à foutre, moi. Tel Marty Macfly, il va falloir que je remonte à bord de la DeLorean afin de regagner mon époque, mais pour cela, je vais devoir retrouver cet empafé de Doc, nom de Zeus. Histoire qu'il me file la formule. Allez, j'y retourne !

 

  A bientôt pour de nouvelles aventures à travers les distorsions de l'espace et du temps.

 

 

 

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01/10/2012
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