The Dictator
Après Ali G, Borat et Bruno, Sacha Baron Cohen se met cette foi-ci dans la peau de l'Amiral-Général Shabazz Aladeen. Avec ce personnage de dictateur dérangé, le roi du loufoque next-gen est-il encore à la hauteur de sa réputation de semeur de trouble ?
Rappelez-vous de Borat, ce journaliste Kazakh barré, son maillot de bain improbable et sa moustache "Mercuryesque". Loin d'être parfait, ce faux documentaire avait fait son effet à l'époque grâce à son comique de situation et ses entretiens décalés avec des américains moyens. Il reste d'ailleurs à ce jour le principal fait d'arme de cet acteur et comique anglais qui fascine autant qu'il agace. Et ce n'est pas The Dictator qui va changer la donne.
La République de Wadiya est un pays fictif de la corne de l'Afrique avec des airs d'Irak époque Saddam, de Lybie façon Kadhafi, ou de l'Iran d'Ahmadinejad, même si c'est le premier qui est parodié avec le personnage d'Aladeen. Un personnage haut en couleur soit dit en passant qui n'hésite pas à opprimer durement son peuple et à faire exécuter tous ses détracteurs ou collaborateurs qui ne le satisfont pas. Etant donné qu'il développe un projet nucléaire officiellement civil (tiens, tiens !), il doit se rendre à New-York pour s'expliquer devant les Nations-Unies.
Cette situation va être le point de départ d'une longue et pénible suite de situations rocambolesques peu inspirées, de scènes improbables et affligeantes, voire pitoyables. Le résultat est un fouillis sans nom, indigeste, un enchaînement sans queue ni tête de séquences désincarnées, intégrées au marteau-piqueur et reliées entre elles au mortier et à la truelle, une vomissure de blagues potaches à côté de la plaque. Autant dire que l'humour est parfois obèse, souvent boulimique, et en moyenne très lourd. Au final, malgré une évidente bonne volonté, quelques idées intéressantes mal exploitées et une vaine tentative pseudo-subversive, Cohen se prend méchamment les pieds dans le tapis.
Déjà entamée avec Bruno, l'Homosexuel Autrichien, Sasha Baron Cohen poursuit sa chute avec The Dictator. L'avantage, à prendre comme lot de consolation, c'est qu'il n'était déjà pas parti de très haut, même avec Borat. La douleur est ainsi moins intense.
Note : 1.5/5
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