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 Tout le monde les donnait morts. Moi le premier. Problèmes d'égo, rupture au sein du groupe, désertion des fans... Il parait même que The Strokes n'auraient pas enregistré ce Comedown Machine ensemble. Ha, il est loin le temps des This Is It et First Impressions Of Earth (mon chouchou)! Et pourtant...

Autant j'avais pas vraiment accroché à Angles, autant là, la flamme vacille mais gagne un peu de vigueur. Ouf ! Bon c'est pas l'extase, c'est clair, mais franchement, sont pas mal ces petits morceaux. Non ? Le disque se tient,  est consistant, bizarrement. C'est du bon vieux Strokes, c'est sûr, mais les p'tits gars de la grosse pomme n'hésitent pas à arpenter de nouveaux territoires à la frontière de la pop, de la New-Wave bien années 80 et parfois du punk. Pas dégueu quoi.

Sans temps morts, les Tap Out, All The Time, One Way Trigger et Welcome To Japan s'enchaînent, légers, digestes, laissent apprécier ce printemps enfin bien installé et annoncent déjà l'été. Que demander de mieux ? La pause 80's Comedown Machine, bien belle, annonce la belle série de morceaux qui égrènent la deuxième partie du disque... Je vais pas les citer un par un, tous sont plutôt bons. 

La machine en mouvement perpétuel

Après toutes ces infidélités aux résultats mitigés, Julian Casablancas revient donc au bercail tout penaud mais en forme pour un gars qu'on a enterré déjà une bonne demi-douzaine de fois, et son groupe avec. Merci pour tous les fans des Strokes, et les autres (dont je fais partie).

C'est sûr, dans six mois, Comedown Machine sera effacé des mémoires, et mon ingratitude me fera vite oublier qu'il m'a accompagné quelques semaines, au moment du premier tournant de 2013.  C'est la vie.

Vous revenez quand vous voulez les gars. C'est avec plaisir. 

Note : 3/5