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  Joyeux film pop-corn de série B pour teenagers, Attack the block a défrayé la chronique du monde geek l'an dernier. Pour un résultat assez fun, il faut bien l'avouer... Mais pas inoubliable pour autant !

  Attack the block a le mérite de partir d'un pitch "inversé" où les héros ne sont plus des rejetons blancs, propres sur eux et bien pensant (qui a dit WASPs ?), mais de bonnes vieilles (enfin... prépubères quoi) racailles londoniennes qui manient le cran d'arrêt, le pistolet à eau (si, si...) et les feux d'artifices pour se défaire d'une bande d'aliens flippants et hyper-agressifs, tout en dormant dans des draps spiderman. Les situations s'avèrent donc plutôt croustillantes et on se marre plus que l'on ne flippe au cours de ce long métrage qui fait la part belle aux scènes d'actions improbables et aux dialogues surréalistes.

  Sur une toile urbaine et donc très hip-hop, ce brigand de Joe Cornish (Tintin) prend le contre-pied de ses modèles pour une traversée du "block" complètement barge, parfois hasardeuse mais toujours assez trippante... Je comprends mieux maintenant le buzz qui a entouré ce film, avant et bien après sa sortie. Ca ne m'étonnerait pas qu'il devienne (si ce n'est pas déjà fait) une sorte d'icône pour tout (très) jeune fan de SF qui se respecte, voire l'emblème de toute une génération (c'est quand même un peu trop faiblard pour pouvoir prétendre à ce titre). Bon, moi, en trentenaire un peu blasé et pantouflard, j'avoue que cela ne m'a pas décroché plus que quelques sourires, mais je dois quand même admettre que j'ai passé un assez bon moment.

  Le franc-parler dans le vent et assez décalé y est vraiment pour beaucoup, tout comme une tonne de subtile dérision et de situations à la fois improbables et prévisibles, lourdement introduites et finement réalisées... Et ouais, tout ça à la fois. Une sorte de burlesque 2.0.

  Sans cette nonchalance très "jeune" qui traverse le fim, avec encore plus de cynisme et de grand n'importe quoi, et avec en plus un peu de ce côté tarantinesque qui rend ringarde la subversion tout en vous mettant une grande tarte dans la gueule, on aurait presque pu faire de "Attack The Block" un putain de chef d'oeuvre... Mais j'imagine que ce n'était pas vraiment l'objectif...

  Next fuckin' time ? Why not !

  Note : 3/5

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