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Drive

 

 

         

 

 

C'est un peu tard que je viens chroniquer ce film sorti dans le courant de l'année dernière et porteur d'un immense buzz. j'ai l'impression que tout a été déjà dit à son sujet, mais je viens pourtant semer mon grain de sel ici même. Après tout, je suis chez moi sur ce blog. Non mais...

 

De toute façon, je ne l'ai vu que récemment, et malheureusement en VF. Dommage. La première chose qui me vient à l'esprit à propos de ce film, c'est la musique et surtout, la chanson d'ouverture, Nightcall, de Kavinsky, un petit frenchie. Nightcall est un brulôt post eighties naïf mais beau, terriblement puissant et qui donne une dimension supplémentaire au prologue d'une dizaine de minutes, carrément ébouriffant, voire éblouissant. Une fois passé ce moment d'anthologie, on se dit qu'on a vu le meilleur et que le reste ne sera, forcément, pas du même calibre. C'est pas totalement faux. Mais pas vraiment juste non plus.

 

Bon, tout ça est sujet à polémique. Une petite anecdote : j'ai visionné le film, tranquillement, avec mon amie et au bout de quinze minutes, elle a commencé à s'agiter puis m'a interpelé, implorante : "Bon c'est nul, on regarde autre chose?" Là, j'ai appuyé sur la touche pause, interloqué, puis lui ai répondu calmement, des étoiles encore plein les yeux, le rythme obsédant de Nightcall toujours en tête : " Tu déconnes j'espère".

   

En fait, non, elle ne déconnait pas.

 

Tout ça pour dire que ce film est du genre de ceux qui divisent. Autrement dit, on adore ou on déteste. Vous avez compris que ce fut le cas même dans mon intimité conjugale : la division a eu lieu sur le théâtre des opération du canapé... Autant dire qu'on a frôlé la catastrophe. Et surtout qu'on a continué le visionnage. Ouf, mon orgueil masculin est sauf.

 

Elle n'a pas changé d'avis par la suite, moi non plus. alors, ok, je le concède, c'est un peu niais, les dialogues du héros tiennent sur un timbre poste, d'accord c'est mou, a priori sans intérêt. Je suis bien d'accord. Et pourtant...

 

En fait, ce film m'a fait, toutes proportions gardées le même effet que Rocky environ vingt-cinq ans plus tôt. On y retrouve un pauvre gars un peu paumé et avec une vie de merde qui devient un héros (exactement comme le résume parfaitement la chanson sympa de fin A real hero par College). A la fin de Rocky, je me rappelle que je m'étais bandé les mains, avais fait quinze fois le tour du pâté de maison, frappé tous les objets qui passaient à ma portée et enfin gravi les escaliers d'en face de chez ma grand-mère en levant les bras au ciel, comme dans le film (j'avais sept ans). Et bien là, c'est pareil, à la fin de Drive, on a envie de prendre sa voiture, de mettre ses vieux gants pourris de cyclistes et son vieux blouson en cuir défoncé, de faire le tour de la ville à fond, en faisant crisser les pneus, de griller les feux rouges et de faire un bras d'honneur aux gendarmes. Sauf que là, je ne l'ai pas fait, car j'ai maintenant trente-quatre ans, mais je sais que vous voyez ce que je veux dire.

 

 

Voilà, Drive c'est ça, un rêve d'enfant à la con, naïf, avec des dialogues d'huitres, des personnages à 2 de Q.I., des situations banales mais avec un héros hyper-cool, charismatique, joué par un bon acteur (Ryan Godling), des belles caisses, de la bonne musique, des voyous patibulaires, des flingues, du sang... En plus, pour ne rien gâcher à l'affaire, c'est bien filmé, L.A. est un personnage  à part entière et il y a même des moments bucoliques... Que demande le peuple?

Le cinéma n'est-il pas censé divertir ? 

 

Voilà, Drive, c'est ça, un divertissement bien foutu.

 

Et putain qu'est-ce que c'est bon !

 

Note : 4/5



16/03/2012
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