IAM - Arts Martiens
Forts de trois albums d'anthologie, les marseillais et leur leader ont régné sur la période de gloire du rap français dans les années 90, imposant la cité Phocéenne comme la capitale du Hip-Hop National. Enfin, ça, c'était avant.
L'école du Micro d'Argent. Ce disque restera à jamais gravé dans les mémoires comme la pièce maîtresse de cette époque bénie à la fois pour le rap, mais aussi la musique française en général. Il n'a d'ailleurs pas pris une ride, sombre, juste, une putain de tuerie. Suffit pour s'en convaincre d'écouter le morceau éponyme, qui ouvre l'album et Demain C'est Loin, l'épopée folle et encore terriblement d'actualité qui le termine. L'alpha et l'Omega.
L'hospice du micro en bois
Depuis L'école..., plus rien. Ou si peu. Jamais Akhenaton, Shurik'n et Imhotep n'ont réussi à recréer cette alchimie, celle qui animait déjà les brillants Ombre est lumière et Métèque et Mat pour le premier cité. Alors que dire de cet Arts Martiens ? Pas grand chose, ou plutôt, si. Pathétique. Dépassé, A coté de la plaque. Les gars font largement leur quarantaine même s'ils s'imaginent encore sans doute avoir vingt ans de moins. La seule bonne nouvelle de la livraison pompeuse et interminable de 17 titres (!) est sans doute Dernier coup d'Éclat, le morceau qui clôt l'album. En plus d'être plutôt réussi, comparé au reste, il a le mérite d'annoncer une retraite bien méritée pour ces papys du rap.
Ce fût un plaisir, mais là... Si les sons d'Imhotep passent encore, à la rigueur, le flot usé et les textes à la rue des pépés Philippe et Geoffroy ne laissent aucun regret.
Note : 1.5/5
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