The Idler Wheel... - Fiona Apple
Retour remarqué de la chanteuse au piano et accessoirement spécialiste des titres d'albums à rallonge. Autant dire qu'elle en fait un petit peu trop, aussi bien sur son tabouret que sur la pochette dudit objet (?). D'ailleurs, et en aparté, puisqu'on parle d'objet, ça m'y fait penser : vend-on encore des CD à la Fnac, ou ailleurs ? Ou plutôt, y-a-il encore des gens pour les acheter ? Pas sûr. Si quelqu'un a la réponse... Enfin, même si l'œuvre est dématérialisée, la musique, elle, est toujours là...
The Idler Wheel Is Wiser Than the Driver of the Screw and Whipping Cords Will Serve You More Than Ropes Will Ever Do. Ouf. Voilà le titre en entier. Je n'ai pas osé remplir la case-titre de l'article de mon blog de peur d'un bug impromptu. En fait, ça doit sans doute passer mais d'un coup, ça risque de faire chargé. J'ai donc préféré éviter.
Alors, le titre est chargé mais les morceaux sont eux, plutôt, et a priori, épurés : un piano, la voix de la belle Fiona (pas celle de Shrek, hein, attention), quelques percus, voire une batterie, parfois une contrebasse et... Et ben c'est tout. Du moins il me semble. L'esprit est d'ailleurs plutôt décontracté, échevelé, voir jazz par moments, un jazz qui flirterait parfois avec une variété de mauvais goût. Enfin parfois, seulement. Car finalement, les morceaux s'avèrent plutôt complexes sous leur carapace simple et sensuelle, quitte à être par moment un peu "Too much". Alors, qu'en penser ?
Bonne question. En fait, j'ai vraiment du mal à me faire un avis concernant cette galette (immatérielle, je le rappelle). Je n'ai pas franchement été emballé, mais je ne déteste pas non plus. Dans tous les cas, ce n'est pas le genre de truc que j'ai l'habitude d'écouter. D'ailleurs, si The Idler Wheel... n'avait pas été encensé par la critique, il y a de grandes chances que jamais je n'y aurais prêté la moindre oreille. Alors les deux, pensez...
C'est un peu bizarre quand même... J'écoute, j'écoute, encore et encore, mais rien ne se passe. Je ne ressens rien. Ça commence comme une comptine (Every Single Night), continue comme une danse martiale et macabre (Daredevil), puis arrive le morceau à mon goût le plus emballant du disque, Valentine. Le plus normal, peut-être aussi. Ensuite, il y a Jonathan, pas mal non plus, mais le piano a un drôle de son. Un piano soit dit en passant torturé, malmené tout le long des dix titres. Le reste est dans la même veine, à commencer par Left Alone, plutôt sympa d'ailleurs. Mais sans plus. Ensuite, les morceaux se ressemblent et semblent rejouer la même scène, la même pièce, la même recette, avec les mêmes ingrédients, encore et encore. Et ce putain de drôle de son de piano...
Alors, il faut reconnaître l'originalité de l'œuvre, la personnalité tourmentée au combien intéressante, voire fascinante de Fiona Apple, la prise de risque, le concept, le côté jazzy frisant. Mais voilà. C'est tout. En réalité, écouter The Idler Wheel... dans mon cas, c'est un peu comme se retrouver face à une toile de maître dans un musée et ne rien ressentir. Une toile reconnue de tous, mais dont au final on ne comprend pas le sens, l'essence, la quintessence. Je vous assure que ça fait drôle et qu'on se sent un peu idiot... Mais bon, tout le monde doit avoir vécu ça au moins une fois dans sa vie (du moins j'espère)... Pour ma part et concernant ce disque, je pense que j'ai dû rater quelque chose... Ou pas.
Ni chaud ni froid.
Note : 2.5/5
Every Single Night
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