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L'enfant Sauvage - Gojira

 

 

  Quoi de neuf dans le monde en général plutôt en marge et imperméable (intolérant ?) du métal ? Et bien il paraît que le fleuron de la scène la plus orthodoxe de ce genre musical de puristes absolus est français. Pas croyable me direz-vous, ben si apparemment. Enfin un domaine dans lequel nous, frenchies,  excellons en 2012. Qui l'eut cru ?

 

  Tout d'abord, et pour commencer, laissez-moi vous dresser un tableau quand à ce style particulier avec ses codes propres. Quand je dis métal orthodoxe, je veux dire métal dans la plus pure tradition. Attention, c'est important, car il y a deux sortes de métal, et par extension deux sortes de métalleux... d'abord, il y a le métal salafiste, dirons-nous, qui est resté coincé dans les années 80 et qui ne connaît que la parole des prophètes Metallica (avant qu'ils ne se renient avec leur Black Album éponyme) suivis de près par leurs apôtres Slayer, Megadeth, Sepultura (avant Roots) et consorts. Toute tentative d'expérimentation est rigoureusement proscrite et ceux qui ne suivront pas les préceptes des Four Horsemen à la lettre seront punis, bannis, voir lapidés sur la place publique. Ensuite, il y a les progressistes, les soufistes pourrions-nous dire qui eux prônent un métal ouvert aux influences et aux expérimentations et qui est apparu dans les années 90 avec des groupes comme Metallica eux-mêmes (à partir de l'album de Satan), sepultura avec Roots mais surtout Faith No More, Korn, Deftones, Linkin Park, Limp Bizkit et bien d'autres. Ces derniers ont commis le sacrilège ultime de mélanger le métal avec d'autres styles comme la pop, le funk et, blasphème suprême, le hip-hop... Mon Dieu, que n'avaient-ils pas fait... La guerre était donc déclarée.

 

  Et puis, au début des années, 2000, le métal est mort définitivement avec les derniers efforts notables de Korn notamment, qui avec Issues, sortait son dernier disque crédible. Et là, silence radio. Et depuis, alors ? La première catégorie de métalleux est restée dans les années 80, comme prévu (tant mieux), et la deuxième a cherché de nouveaux prophètes qu'elle a trouvé après une longue traversée du désert, personnifiés par Mastodon qui a sorti le meilleur album de métal (depuis Issues de Korn justement) l'an dernier avec The Hunter (je sais pas pourquoi, mais je sens que ma tête va bientôt être mise à prix...).

 

  Et voilà que j'entends que les plus orthodoxes des métalleux ressortent la tête de l'eau et portent aux nues un groupe français avec un nom improbable, j'ai nommé les landais de Gojira... Incroyable, non ? Même si le métal ne me passionne plus depuis un certain temps (ben depuis Issues), il arrive que je me refasse l'intégrale de Metallica (jusqu'à 91, hein, faut quand même pas abuser non plus, on peut être progressiste sans écouter de la merde, qu'elle soit loadée ou encore pire reloadée...) que je me réécoute un petit Faith No More (Angel Dust) ou un bon vieux Korn (Follow The Leader ; Ah mince, la rançon sur ma tête vient de doubler). Enfin, ça, c'est de temps en temps...

 

  Mais revenons à Gojira plutôt... Je me dis, pourquoi pas, voyons voir. Je lance L'enfant Sauvage, donc, et là, surprise, j'entends une sorte de démo de Sepultura, enregistré disons, vers 1991, quelque part entre Arise et Chaos A.D.. C'est un peu comme le Canada Dry, en fait : ça ressemble à un authentique Sépultura, ça a le goût de Sepultura, mais ce n'est pas du Sepultura. Merde... Autant vous dire, donc, que Gojira, contrairement à Mastodon, fait plutôt partie de la première catégorie des metalleux, celle des orthodoxes salafistes. Et autant dire (2) que niveau prise de risque et innovation, faut pas trop chercher, c'est le néant. Le style (trash/death) est on ne peut plus stéréotypé et réchauffé, même jusqu'au grain de voix (cri ?), vraiment proche, mais alors très proche de celui de l'ami Max Cavalerastafaraï.

 

  Bon, ça, c'est fait ! Et pour le reste ? Ben pour le reste, ils sont pas mal les petits frenchies. Même si leur musique n'a rien, mais alors rien d'original, ils font le job plutôt bien, voir même très bien. Le son est parfait, c'est très (mais alors très) technique, voir chirurgical, la double grosse caisse est omniprésente et les guitares vous envoient au plafond si vous vous rapprochez trop des baffes ou si vous mettez le son trop fort (pensez à vos voisins enfin...). Les compos sont sympa même si c'est toujours un peu la même sauce qui est servie. D'entrée, d'ailleurs, Explosia met tout le monde d'accord en trois mouvements collés au mortier grossier mais efficaces. La suite manque parfois de finesse (bon, c'est du Death métal en même temps, héhé...) mais les quatre premiers morceaux plus The Gift Of Guilt et Born In Winter me font dire que ces gars-là ont la classe internationale. D'ailleurs, ils sont cette année, il me semble, LA référence métal (en même temps, les derniers et récents Korn, Marylin Manson et Linkin Park ne risquent pas de leur faire de l'ombre...). Bravo à eux. Je crois même qu'ils ont la faveur des puristes. Rien de tel pour rentrer dans la famille, et Dieu sait que c'est pas simple. D'ailleurs, avec ce papier sans queue ni tête et rédigé à l'arrache, je suis grillé à jamais... M'en fous, et pis de toute façon, je vais aller m'écouter un petit Nothing Else Matters, na !

 

 

  Note : 3/5

 

Le clip de L'enfant sauvage

 

 

 

 

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27/07/2012
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