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Mermonte


 

  (Cette rencontre a été réalisée par mes soins dans la cadre du numéro 5 de Hype

 

  Découverte et sensation pop de cette année, Mermonte rafraîchit et dépoussière un style un peu en désuétude en France, mais pas que. 

 

  Porté aux nues par la plupart des critiques dès la sortie de leur premier album au printemps, le groupe, composé de dix membres en live (!) prend son envol avant une tournée hexagonale en automne. Cette première production impressionne effectivement, à la fois légère et symphonique, atemporelle mais clairement contemporaine, simple dans ses mélodies et complexe dans son orchestration, elle invite au voyage, et en français dans le texte, s’il vous plaît. Rencontre avec le cerveau de ce projet, Ghislain Fracapane, leader touche à tout et hyper-productif d’un groupe qui n’a pas fini de nous surprendre.

 

 

 

  Bonjour Ghislain, je te laisse le soin de présenter Mermonte, le groupe qui est en quelque sorte ton bébé :

   Mermonte  est un groupe Rennais qui a réellement pris forme fin 2011. Nous sommes dix membres et l’on peut qualifier notre style de pop orchestrale.

 

  Votre premier album est sorti au début de l’été. Sa genèse a été, je crois, un peu longue. Peux-tu me raconter en quelques mots comment tu es passé de l’idée, seul, à la conception de la galette, à dix ?

  J’ai commencé seul dans mon appartement à faire de la musique pour m’amuser en marge de mes autres projets. J’ai fait écouter mes démos à mes amis qui m’ont poussé à finaliser mes morceaux, à les jouer en concert puis les enregistrer en studio.

 

  Quels sont d’ailleurs tes autres projets ? Peux-tu les décrire ?

  Il y a tout d’abord Fago Sepia qui est un groupe de mathrock. Nous avons parcouru une bonne partie du globe en tournée (nous partons d’ailleurs au Canada dans quelques semaines) et avons sorti des albums en France, au Japon et au Canada. Je suis également membre d’Heliport, un groupe de punk-rock composé en grande partie de musiciens de Mermonte. En raison du travail que nous demande ce dernier, ce projet est un peu en stand-by. Enfin, je suis interprète dans Lady Jane, un groupe de psyché-blues.

 

 

  N’est-ce pas un peu compliqué de jouer sur scène et d’enregistrer à dix ?

  Pour ce qui est de la scène, c’est assez simple car nous sommes très bien entourés. Nous travaillons avec des tourneurs, (Les Tontons Tourneurs et Bfso Booking) qui font du très bon travail. Nous avons également un manageur et un coordinateur (Jean-François Guilbaut et Angélique Beaulieu) qui sont d’une grande aide pour tout ce qui concerne l’organisation. Enfin, en studio, seule la moitié du groupe enregistre afin d’avoir un seul son pour les guitares par exemple.

 

  Quelles sont vos principales influences ?

  Il y en a beaucoup. Je dirais Steve Reich, Beach Boys, Beatles, Sufjan Stevens, Mulatu Astatke, Phillip Glass, Efterklang et David Axelrod, Fela Kuti, Jim O’Rourke et bien d’autres…

 

  Certains de vos textes sont en français, ce qui est parfois périlleux dans la pop. Le résultat est pourtant probant, alors les questions qui me viennent à l’esprit sont : pourquoi chanter en français et comment vous y êtes-vous pris ?

  Je trouve justement que chanter en anglais peut être très périlleux, car beaucoup de groupes imitent trop les anglophones, ce qui peut devenir rapidement une parodie. Et puis tout simplement il me paraît plus facile et naturel de m’exprimer dans ma langue maternelle. Le plus difficile alors est d’éviter le cliché chanson française ou variété.

 

 

  L’engouement autour de vous depuis la sortie du disque est assez impressionnant, surtout venant de critiques plutôt pointus en la matière (Inrocks, Télérama…). Comment vivez-vous cette notoriété un peu rapide ? N’est-ce pas à la fois très gratifiant et assez effrayant ?

  C’est génial et je pense qu’il est temps qu’un de mes projets touche un public autre que les spécialistes de musique. C’est très gratifiant car nous avons pu, dès les premiers concerts, jouer devant beaucoup de gens. Ce qui est un peu effrayant c’est le fait de laisser tomber pas mal de choses et ainsi prendre des risques dans le but que le projet grandisse de plus en plus.

 

  Justement, les artistes loués par les spécialistes ont souvent du mal à toucher le grand public. Qu’en penses-tu et comment comptez-vous vous y prendre pour élargir votre auditoire ?

  L’avantage avec Mermonte, c’est que la musique pop que nous proposons est populaire par définition. Fago Sepia, par exemple, intéresse un public fan de musique indépendante et concerne donc un public moins large. Le tout est complémentaire.

 

  Hype  est un webzine qui a pour vocation de s’intéresser particulièrement aux artistes amateurs. Je vous pose donc la question : pouvez-vous déjà, ou pensez-vous pouvoir un jour vivre de votre musique ? Par extension, comment vois-tu l’avenir du groupe, quels sont vos souhaits, vos rêves ?

  Nous commençons déjà à faire des gros concerts et des festivals où  nous avons la chance d’être payés correctement malgré le nombre de musiciens dans le groupe. Aussi, beaucoup d’entre nous arrêtons nos emplois pour ne faire que ça. Donc, nous espérons pouvoir en vivre dans pas trop longtemps. Ce qu’il y a à souhaiter c’est de tourner un maximum, que notre musique touche le plus grand nombre de personnes et que le groupe dure le plus longtemps possible.

 

 

Ecouter l’album sur le bandcamp du groupe.



11/10/2012
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