The Hunger Games
Gros carton de ce début d'année, The Hunger Games s'annonce avec ses gros sabots comme le nouveau phénomène SF dont on risque fort d'entendre parler pendant pas mal de temps puisque cette adaptation cinématographique de l'œuvre de Suzanne Collins devrait se décliner en quatre parties et être donc, et oui, une tétralogie. Voici pour commencer le verdict concernant cette première fournée.
Déjà, et autant le dire de suite, je n'ai pas lu les bouquins. En fait, je n'ai pas eu le temps (la bonne excuse). Bon, on va dire que j'avais d'autres priorités, ça fait plus classe. Harcelé par ceux qui l'avaient déjà vu, par le buzz et la communication insoutenables autour du produit, j'ai donc craqué, en bon amateur de SF, impatient de voir à quoi ressemblait cette dystopie (contre-utopie) a priori pas très originale. Autant dire que j'ai sauté les étapes, ce qui n'est peut-être pas plus mal. En fait, j'ai laissé mon cerveau reptilien prendre le dessus, une fois de plus... (Merde, mais que fout mon Surmoi ?). Bon, sérieusement, ce mythe de Thésée remis au goût du jour de la toute puissance des images et de la téléréalité, il faut bien le dire, ne m'attirait pas plus que ça et avait un petit air de déjà-vu (comment en effet, dans le même registre, faire mieux que le meilleur des mondes, 1984, ou Fahrenheit 451 ? Du moins, comment faire différent ? Et puis la ressemblance avec le Running Man de Stephen King est par moments troublante). Mais bon, pourquoi pas, il ne faut présumer de rien.
Passé ce constat, et après visionnage, je ne suis pas mieux avancé. Qu'en penser ? Pas simple... Difficile à évaluer, The Hunger Games fourmille de (parfois fausses) bonnes idées et déborde de défauts grossiers (qui deviennent par moments des qualités...) Fichtre ! Bon je vais faire plus simple, du moins je vais essayer : il est sans conteste un pur produit d'entertainment Hollywoodien un peu lourdaud mais se laisse malgré tout regarder et apprécier. Les ficelles sont énormes mais on se prend au jeu et au final, on s'abandonne. Jennifer Lawrence, l'actrice principale y est pour beaucoup, puisqu'elle impressionne autant qu'elle agace. Les effets spéciaux sont datés et un peu kitchs, Le "Capitole", la capitale de cette société post-apocalyptique est peu crédible et pourtant, on a envie de se révolter avec les Districts 11 et 12 (je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit que c'est effectivement ce qu'il va se passer in fine...). Et le pire, à la fin de cette première partie somme toute en queue de poisson, sur l'air médiéval et surprenant d'Arcade Fire, je me suis surpris intérieurement à me dire : "vivement la suite"... Voyez donc où j'en suis...
Très vite, pourtant, mon conscient a repris le dessus car il ne faut pas déconner, j'ai un honneur (mouais...). J'avais d'ailleurs promis qu'on ne m'y reprendrait pas après les déceptions nombreuses de ces dernières années qui avaient pourtant suivi les espoirs les plus grands (comme avec par exemple la préquelle pitoyable de Star Wars qui avait tout de même réussi l'exploit de me transporter plus de vingt ans en arrière, me permettant de retrouver en partie mon âme de gosse perdue... A ce jour une des guerres parmi les plus fratricides entre mes instances psychiques, c'est dire !)
C'est à la fois l'inconvénient et l'avantage de The Hunger Games. En fait, on y croit sans trop y croire. Car à vouloir ratisser trop large et attirer le maximum de télespectateurs, et bien on risque à tout moment de se prendre méchamment les pieds dans le tapis et donc, de se ramasser une grosse taule : alternance entre sentimentalisme pathétique à la Walt Disney et thèmes ou considérations adultes, entre séquences cucul la praline et violence quasi insoutenable voire cruauté vicelarde envers les personnages, mise en place intéressante, amenée intelligemment et derniers tiers bâclé du genre limite foutage de gueule... C'est un peu comme un tour de montagne russe en somme : en même temps excitant et gerbant !
Bon, je ne sais plus où donner de la tête. Alors, je vais abréger avant que mon Moi, mon Ça et mon Surmoi ne m'entretuent : oui The Hunger Games est un bon divertissement, et non, il n'est pas un film exceptionnel. Voilà, fin des hostilités. (J'attends quand même, un peu, la suite. Héhé... Rendez-vous fin 2013).
Note : 3/5
(Cette note est la moyenne de ce qu'ont ressenti distinctement mon œil d'enfant, et mon œil d'adulte, soit respectivement 4/5 et 2/5. Voilà !)
La Bande Annonce
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