Good Kid, m.A.A.d. City - Kendrick Lamar
Evènement dans le monde du Hip-Hop : la West Coast est de retour, et non, elle n'est pas morte. Bien au contraire, même, elle vient en effet de renaître de ses cendres. La faute à un nouvel arrivant sorti de nulle part, j'ai nommé Kendrick Lamar.
Tout le monde le dit, mais j'avais du mal à me l'imaginer. Après tout, je suis comme Saint-Bidule, je ne crois que ce que j'écoute. Et plutôt plein de fois qu'une. Mais, là, j'ai du assez vite me rendre à l'évidence. La rumeur disait vrai : le cool si caractéristique des gars de L.A. est à nouveau à l'honneur ! Et ce, même si le tout penche un peu vers les zones industrielles et grises du nord-est des States. Sans doute un clin d'œil de Kendrick à ses racines puisque son père est originaire de Chicago. Lui qui avait quitté la région des grands lacs afin de fuir les gangs est bien tombé à Compton : c'est un des quartiers les plus dangereux de la cité du diab... euh pardon, des anges.
C'est donc dans un contexte assez délétère qu'a grandit celui que l'on compare déjà à 2-Pac. Difficile effectivement de ne pas voir une filiation entre les univers du feu et de l'émergent. D'ailleurs, Lamar lui-même se revendique de son illustre prédécesseur. Qui oserait dire l'inverse à l'écoute de ce Good Kid m.A.A.d. City qui comme son nom l'indique, présente son auteur comme le bon gars dans une ville de malade ? C'est un peu ça en effet : tranches de vie maussades dans cet environnement délétère sont au programme d'un disque qui a fortement buzzé ces derniers temps dans l'univers clos du Hip-Hop.
Alors, est-ce mérité, ou n'y a-t-il que du vent derrière ? Bon, Ok, autant briser le suspense tout de suite, Good Kid m.A.A.d. City est très bon. La côte ouest revient bien en force. Le Dirty South n'a qu'à bien se tenir. Enfin, pas sûr que ce dernier veuille bien rendre les lauriers qu'il a piqué aux californiens il y a quelques temps déjà. De toute façon, et même s'il est épaulé par Dr.Dre, Kendrick Lamar ne se prive pas d'envoyer tous les vieux, au mieux au placard, au pire pour une retraite bien méritée. Le tout, donc, en ressuscitant 2-Pac. Si, si.
Bon, maintenant que les présentations sont faites, si nous parlions du disque en lui-même ? Après un début de rêve (Sherane et Bitch, Don't Kill my Vibe), la messe est déjà dite. Les derniers réticents (dont je faisais partie au début) doivent se rendre à l'évidence. Lamar envoie du gros. Et encore, ce n'est que le début. Jetez maintenant une oreille à The Art Of Peer Pleasure. Toujours pas convaincus ? Pas de souci, vos dernières résistances voleront en éclat avec l'enchaînement juste parfait de Good kid, m.A.A.d City et Swimming Pool (Drank) qui devrait mettre tout le monde d'accord. Si ces trois morceaux ne font pas l'unanimité, je préviens de suite, je rends mon tablier. Non ? Bon Ok !
(Il se lève, jette son PC par la fenêtre et quitte la pièce, la tête haute...)
Note : 4/5
Ecouter Good Kid m.A.A.d. City sur Grooveshark
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