Misfits
Chronique en contretemps d'une série sans actualité palpable sinon des départs en cascade qui devraient signifier la fin de son intérêt, déjà tout relatif dans la saison 3, avant une quatrième livraison qui risque du coup d'être plus que de trop. Dommage, car franchement, les débuts de ce Teen drama à l'anglaise, sorte de Heroes confiné et au quinzième degré, étaient plus que prometteurs, et très souvent hilarants. Enfin, ça c'était au début...
La série noire continue. Après Nathan (Robert sheehan), personnage emblématique et à hurler de rire des saisons 1 et 2, Alisha et Simon (Iwan Rheon et Antonia Thomas) à la fin de la saison 3, c'est au tour de la pittoresque Kelly (Lauren Socha) et son accent incompréhensible mais tellement typique de quitter le navire, suite à des problèmes avec la justice, conséquence semble-t-il de violences et de propos injurieux envers un taxi londonien. Ne reste donc plus que Curtis (Nathan Steawart-Jarrett) de la bande des cinq originale, qui pour le coup risque de se sentir bien seul. Et ce n'est pas Rudy (Joseph Gilgun), introduit laborieusement en 2011 qui va pouvoir le sauver, malgré quelques qualités. Ça sent la débandade.
Tout avait pourtant bien commencé. Enfin, presque. Dans le pilote, une bande de cinq jeunes commencent leurs travaux d'intérêt général pour diverses raisons, quand éclate un violent orage. Frappés par la foudre, ils développent tous des superpouvoirs. Jusque là, rien de bien original. Sauf que ces pouvoirs sont, comment dire, un peu spéciaux et assez inattendus. Ils vont les mener au devant de situations ubuesques pour autant de scènes mémorables. Leurs superviseurs successifs vont d'ailleurs en subir, et en premier lieu, les dramatiques conséquences.
Jusque là, rien à dire. le rythme est soutenu dans les deux premières saisons, malgré les incohérences scénaristiques et quelques idées peu inspirées. N'empêche, on se marre franchement, notamment avec le personnage de Nathan, complètement givré et désopilant la plupart du temps. Sauf que quand Robert Sheehan, l'acteur qui l'interprète se fait la malle à la fin de la saison 2, c'est plus tout à fait la même histoire. Son remplaçant, Rudy (Joseph Gilgun, aperçu dans This Is England) a beau en faire des tonnes, la marmelade ne prend plus. C'est même plutôt la déconfiture, la faute également à un scénario plus sérieux et donc moins convaincant. On s'ennuie ferme tout au long de cette troisième saison qui use les même ficelles jusqu'à la corde, et la suite, cet automne s'annonce forcément comme une catastrophe programmée.
Reste donc une grosse douzaine d'épisodes, les premiers, colorés, irrévérencieux, à mourir de rire dans un Londres "suburbain" et surréaliste, et avec l'accent s'il vous plaît. Le tout est accompagné d'une bande son irréprochable qui pioche dans les déjà classiques de ces dernières années. Que demande le peuple ? Le retour de Nathan ? Sans doute...
Notes :
Saison 1 : 3.5/5
Saison 2 : 3/5
Saison 3 : 2/5
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